Une nouvelle histoire du collectionneur aux 2 500 cartes postales, Yves Cornet, Il nous raconte l'histoire de la statue d'Aristide Dupetit Thouars sur la place éponyme. Les petites histoires qui font la grande.
On trouve sur le site « Saumur Jadis » (CLSH) un article consacré à l’histoire de ce monument. Mais il est amusant de l’illustrer avec des cartes postales … c’est le genre d’exercice que recherche tout collectionneur et vous allez voir que ce peut être sans fin.
D’abord nous avons cette place avec le nouvel hôtel des postes et sur sa droite un restaurant « Au bon raisin » (photo 1). Il est décidé au début du XXème siècle d’élever une statue à la mémoire d’Aristide Dupetit-Thouars, le célèbre Amiral de la bataille d’Aboukir… Pendant la première guerre mondiale, en 1915, l’entreprise Ruèche commence les travaux et construit le socle … Des photos du bureau de postes sont alors prises où apparaît ce début de monument (photo 2). Mais le décès du docteur Bontemps, l’endettement de son comité et le refus de la municipalité à payer les travaux vont arrêter. Ce qui provoque bien sûr des sarcasmes et les élèves officiers de l’Ecole de Cavalerie ne seront pas les derniers à en rire puisque, le 18 novembre 1919, ils décident de fêter à leur manière le première anniversaire de l’Armistice en déposant en lieu et place de la statue d’Aristide un cheval de bois (« Furibar » monté par un mannequin « Pluvinel ») (photos 3 et 4 et 5) La construction et la statue commandée à A. Injalbert ne sera installée sur son piédestal que le 3 juillet 1933 (photo 6). Puis on se sert du tréteau en bois pour fixer des panneaux indicateurs !
Mais regardez cette dernière photo. On y voit la statue bien sûr, et les troupes (notamment les spahis à cheval) alignées pour la revue que vont effectuer le ministre de la marine, et les autorités civiles et militaires … Mais regardez bien la carte postale … Regardez-la, en bas à gauche … Cette camionnette … et sur le toit ce cameraman et à ses côtés le (ou la) preneur de son … C’est le début des reportages cinégraphiques … (Grossissements de la photo 7 et 8) … Curieusement j’ai retrouvé les mêmes procédés de prise de vues et matériels lors des films pris pendant la libération de Paris 15 ans plus tard … Dernier sourire : on ne peut s’empêcher de faire le lien entre ce cheval de bois et sur cette dernière photo (9) le nom de Quinquina Vouvray affiché à droite au-dessus de la porte … Même si cela rend Furibard ! Vous voyez que des petites histoires peuvent ne pas avoir de fin … et toujours entraîner d’autres recherches !
Relire l'article sur l'histoire des photographes saumurois ici, sur le décès du pilote Legagneux ici et sur sa collection ici, les marchés de Saumur ici , sur le procès de conscription de Napoléon ici et les commerces de la ville sur ce lien.
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Article du 01 mai 2013 I Catégorie : Vie de la cité