En 2014, en
prenant leurs places dans leurs intercommunalités respectives, les 93
élus qui vont conduire la nouvelle Agglo n'imaginaient pas retourner aux
urnes le 12 janvier prochain. Eux qui ont travaillé sur le Schéma de
Cohérence Territoriale du Grand Saumurois, le SCoT, ne pensaient pas que
le territoire naturel qu'ils dessinaient, entre Longué, Montreuil,
Doué, Allonnes, Saumur ou Gennes, allait finir par ne faire qu'un. C'est
chose faite, et, pour tracer la route de ce nouveau bateau, il leur
faut désigner un capitaine. 3 sont aujourd'hui sur le pont. Après
Jean-Michel Marchand, le maire de Saumur, qui fut président de 2001 à
2008 (
relire notre article),
c'est au tour de Guy Bertin de faire valoir ses compétences. Comme, il
l'avait fait pour devenir président en 2014, il met en avant sa capacité
à garantir l'équilibre entre ville et communes rurales :
"Il faut
renforcer la position de la ville centre qui doit avoir de l'ambition,
c'est un point essentiel, mais il ne faut pas que l'Agglo ne soit qu'un
faire valoir de la ville. Elle doit s'appuyer sur le reste de son
territoire et il y a un équilibre à trouver avec les pôles
intermédiaires que sont Longué, Doué en Anjou, Montreuil Bellay,
Allonnes, Gennes Val de Loire/Les Rosiers". En creux, si,
vous, élus ruraux, vous votez pour le maire de Saumur, vous risquez
d'assister à des transferts financiers et/ou de compétences que vous ne
souhaitez pas et votre agglo ne doit pas être une variable d'ajustement ou
de transition pour la ville de Saumur... Sur le sujet, Guy Bertin, va
même plus loin, il considère qu'au contraire "
le dialogue
avec le maire de Saumur a pu faire émerger des projets qui n'auraient
pas abouti s'il avait été président de Saumur Agglo".
Doit-on comprendre que le maire de Saumur n'aurait pas osé faire
certains choix pour le rayonnement de la ville par crainte de la
réaction des élus ruraux ?
De la méthode
Pour
Guy Bertin, la gouvernance de l'agglo saumuroise est une question de
méthode. Il se veut ouvert et homme de dialogue, pour construire le
territoire de demain :
"Nous n'avons pas eu assez de temps
pour construire le projet de territoire en 2016. Je souhaite que nous le
fassions, comme nous l'avons fait en 2014 pour Saumur Agglo, en se réunissant lors de
journées séminaires pour définir les orientations du mandat. Ainsi, en 2014, nous
avions dégagé trois principes forts : solidarité, équité et avenir sur
des axes prioritaires : économie, tourisme ou encore numérique. Ce qui a
abouti a des réalisations fortes, comme le futur campus universitaire
pour la formation, le développement des zones industrielles avec de
beaux projets à Méron notamment. " Et Guy Bertin d'en profiter pour annoncer l'arrivée toute prochaine de la société CIMEUS, spécialisée dans la fabrication de ciment, permettant la création de 35 à 40 emplois.
"Le compromis de vente pour une surface de 10 hectares vient d'être signé pour la construction d'une unité de production de plusieurs millions d'euros capable de desservir le grand Ouest et l'Ile de France à termes, via le développement d'une plateforme. Et c'est l'embranchement ferré de la zone qui a été déterminant dans le choix du site." Et puis de ne pas oublier de citer
"la création dès le mois de mars prochain d'une SPL véritable outil
de développement touristique ou encore l'aménagement numérique. Il nous
faut des valeurs partagées. Il s'agit de construire
collectivement". Et de conclure sur ce point : "
Le
projet de territoire doit se construire sur la base d'une lecture
nouvelle avec tous les élus qui sont seront aussi présents demain dans le paysage politique."Etre positif
Le candidat Guy Bertin souhaite être positif pour le territoire, comme il l'a fait pendant son précédent mandat :
"Le
territoire a des atouts et il faut avoir confiance. Nous avons fait de
belles réalisations et il faut que nous continuions de manière plus
importante sur notre nouveau grand territoire.". Quant aux critiques dont il fait l'objet sur la création d'un nouveau siège pour l'agglo route de Rouen à Saumur :
"C'est
ensemble que nous devons décider où nous réunirons les services et les
personnels. Ce que je sais, c'est que nous avons actuellement 4 sites et que nos
charges locatives sont de près de 150 000 € par an, sans compter les
subventions que nous versons à certains de nos satellites pour payer
leurs loyers, satellites qu'il serait souhaitable de réunir sous notre toit (NDLR : Mission Locale, Agence de Développement ou encore Maison de l'Emploi
).
Il convient d'optimiser tout ce fonctionnement, tant en termes
financiers que de visibilité pour les habitants. En plus, la Chambre de
Commerce où nous avons notre actuel siège souhaite vendre en 2019.
Racheter n'est pas envisageable, les locaux n'étant pas suffisants et
peu adaptés à tous nos services. Nous allons devoir rapidement faire des
choix".
Eléction le 12 janvier
C'est donc le jeudi 12 janvier prochain que les 93 élus de la nouvelle agglo se réuniront pour élire leur président et leurs 15 vice-présidents. Et ironie du sort, ce n'est pas l'ex-président Bertin redevenu depuis ce 1er janvier simple conseiller communautaire
qui signera les convocations, mais celui qui est à ce jour le doyen des élus communautaires des 4 Com Com, à savoir le président de feue la Com Com de Gennes, Alain Lauriou. Ironie du sort, parce qu'Alain Lauriou ne sera plus au nombre des prochains représentants du Gennois, évincés qu'il le fut lors du dernier conseil (
relire notre article du 23/12). Ainsi donc, président par intérim qu'il l'est encore jusqu'au 12 janvier, il ne fera que signer les convocations, sans même pouvoir siéger en tant qu'élu. Mais comme l'assemblée devra quand même être présidée avant l'élection du capitaine, le doyen pourrait bien être... Jean-Michel Marchand !
(1)
(1) Une information qui ne pourra être vérifiée que vendredi prochain au plus tard, dès lors que toutes les Com Com auront fait parvenir la liste de leurs représentants.
Article du 02 janvier 2017 I Catégorie : Vie de la cité
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