Sur fond de conflit entre le maire et le premier adjoint de Mouliherne
(relire nos articles) une quinzaine de personnes ont assisté au conseil
municipal de ce lundi 18 décembre, auquel participaient 9/12
conseillers. Pendant les questions diverses, Eric Mignot a demandé au
Maire d'expliquer comment il envisageait l’avenir du conseil. Sans
réponse de sa part, celui-ci a annoncé sa démission de son poste
d’adjoint.
Suite à l'annonce d'Eric Mignot, la 4ème adjointe a annoncé qu’elle envoyait également sa
démission d’adjointe ce mardi matin. L’ensemble des conseillers ont
demandé au Maire de proposer des solutions sans quoi ils envisageaient
sérieusement de démissionner, demande restée sans réponse. Il s’en est
suivi un échange avec les administrés présents, tous remontés contre le
Maire, et en particulier une ancienne conseillère concernée par
l’affaire du Tribunal Administratif a confirmé publiquement la version des faits d'Eric
Mignot. A l'issue de ce conseil, voici le communiqué d'Eric Mignot
"Je pense que le conseil municipal du lundi 18 décembre 2017, est suffisant à lui seul pour expliquer la difficulté de notre Maire à conduire l’équipe municipale, mais aussi que sa méthode entraine notre commune sur des chemins chaotiques.
Si chacun peut comprendre que la complexité de notre technocratie puisse parfois être déroutante, pour autant, peut on accepter que l’orgueil démesuré d’une personne entrave la bonne conduite du conseil municipal ?
De toute évidence Rémy, tu as franchi le rubicon en cumulant une procédure judiciaire et une campagne de presse diffamatoire contre deux de tes adjoints et le Maire de Longué-Jumelles. Je rappellerai que depuis avril 2017 Rémy LOUVET prend des décisions importantes contre l’avis des
conseillers. Je ne prendrai que 2 exemples :
- Pendant les élections présidentielles en avril 2017, sans jamais les rencontrer et contre les conseils de beaucoup d’entre nous, monsieur le Maire a décidé de monter un « stratagème » pour attaquer au Tribunal Administratif trois conseillers dans le but de les « Virer ». Bien que le TA n’ait pas donné raison au Maire, suite à cet évènement deux conseillers sur les trois ont démissionné à leur initiative.
en octobre 2017 dans le cadre du dossier de la salle de sport, contre l’avis du bureau et de plusieurs conseillers, le Maire a décidé d’annuler les pénalités de retard d’une entreprise, alors que ces pénalités avaient été mises avant que la commune ne soit maitre d’ouvrage du chantier.
En tout état de cause, la situation ubuesque dans laquelle le Maire a placé deux de ses adjoints depuis 15 jours ne peut plus durer. Il n’est pas possible d’avoir à la fois une procédure judiciaire pour harcèlement morale contre soi et exercer des responsabilités par délégation de la même personne. Cette situation est totalement ingérable, et je m’en suis publiquement expliqué avec le sous-préfet.
Personne ne peut d’ailleurs comprendre l’intérêt du Maire à maintenir cet état de fait qui bloque partiellement la gestion de notre commune. Une personne extérieure à la commune m’a toutefois expliqué : « barrez vous ! » , « il veut vous piéger dans l’exercice de votre fonction d’adjoint » , « comme il a essayé de le faire avec les autres conseillers et le TA ».
N’arrivant toujours pas à abandonner totalement ma commune, j’ai décidé de rester conseiller municipal, de façon à pouvoir exercer plus facilement mon droit de regard sur l’utilisation de l’argent public auquel nous contribuons tous.
Mais compte tenu des éléments troublants restés sans explication, j’exerce mon droit de retrait et j’ai transmis lundi matin au préfet du Maine et Loire ma démission du poste de premier adjoint. Les anciens du village, Robert Moreau et Maurice Gilles les premiers, m’avaient pourtant bien dit de me méfier, et ils peuvent aujourd’hui ironiser sur le fait que l’histoire se répète 46 ans plus tard.
Pour conclure, je pense que la seule façon honorable de sortir de cette crise serait de présenter des excuses vis-à-vis d’une plainte injustifiée."
Article du 19 décembre 2017 I Catégorie : Politique