Les syndicats étaient dans la rue ce jeudi matin 22 mars, en France. Tout comme FO, la CGT appelait l'ensemble des salarié(es) du public et du privé, et toute la population, « pour contrer la destruction de service public au profit du secteur marchand ». À Saumur, 420 manifestants ont suivi le cortège avec un message commun : « On ne lâchera rien ».
Rassemblés sur le parvis du théâtre Le Dôme, environ 420 personnes se sont réunies à Saumur pour la défense du service public ce jeudi matin 22 mars 2018, à 10h30. Les manifestants ont dû attendre le départ des pompiers rue Bonnemère, qui sont intervenus après le malaise d'une personne, pour se lancer. À 11h, le cortège a pris la direction de la rue Molière, de la rue Bonnemère dégagée, de la rue Saint-Jean, Dacier, du Portail Louis, est passé par le rond-point Maupassant, par la rue d'Orléans puis Saint-Nicolas, avant de revenir par la rue Franklin Roosevelt, peu après midi.
« Vers la privatisation du service public »Ce que redoute les syndicats présents ce matin à Saumur, CGT et FO notamment, c'est la disparition du service public. « Nous allons vers la privatisation du service public. Il se doit d'être gratuit, mais demain il peut devenir payant pour les usagers », s'inquiète Éric Legland, secrétaire générale de l'Union Locale CGT Saumur. « C'est pour cette raison que les revendications ne sont pas focalisées que sur les fonctionnaires aujourd'hui, ça concerne tout le monde. Qui plus est, les conventions collectives sont attaquées de toute part et c'est une voix ouverte pour leur disparition ». Éric Legland est toutefois satisfait de cette forte mobilisation (420 manifestants) : « Nous avons beaucoup de monde aujourd'hui par rapport aux dernières manifestations. Tous les services publics sont concernés par cet appel national et nous avons aussi des gens du privé, comme des représentants de l'entreprise Électropoli à Chacé ou encore de la société Grolleau à Montilliers. C'est très suivi par les actifs, mais également par les retraités. C'est un ras-le-bol général de constater que la population s'appauvrit, mais qu'une certaine tranche en profite pour s'enrichir ».
Écoles : des banderoles pour le retour à 4 joursLors de ce rassemblement, plusieurs banderoles ont été brandies pour le retour de la semaine à 4 jours dans les écoles de Saumur (photo ci-contre). Pour rappel, les collectivités auront le choix pour la rentrée scolaire
2018-2019 : soit revenir à la semaine de 4 jours (ou maintenir pour
celles qui y sont déjà revenues), soit maintenir celle des 4,5 jours. Si
certaines communes se sont déjà déclarées, dont majoritairement pour le
retour ou le maintien de la semaine de 4 jours, la Ville de Saumur,
quant à elle, dit ne pas vouloir se déclarer avant la fin du 1er
trimestre. Le SNUIPP
Saumur et le SNUDI-FO 49 demandaient au maire de se prononcer avant le
jeudi 15 février 2018, mais la décision ne devrait pas être prise avant
le 31 mars, voire le 6 avril prochain. D'autres pancartes, comme une pour la « hausse générale des salaires » figurait en tête des slogans. Plusieurs revendications concernaient également les difficultés connues par les patients et les salariés des EHPAD ou le
maintien de tous les bureaux de poste. Pour la CGT, sur le sujet des bureaux, « il y a un problème avec le numérique... Il faut encore des bureaux et des interlocuteurs ! Les gens ont besoin d'un point de discussion ».
Article du 22 mars 2018 I Catégorie : Vie de la cité