Revenant à pied de la gare de Saumur, Jérôme Olivier a été surpris de constater de voir que le commerce de cycles avait fermé définitivement ses portes sur l’Avenue Charles De Gaulle, entre les ponts. Il s'est dit : "il ne va plus rien rester d’ouvert dans cette rue".
"Mais ma surprise a encore été plus grande lorsque que j’ai vu trois mètres plus loin que le cabinet d’assurance allait également stopper ses activités.
Jusque-là aucun problème ; les acteurs du secteur privé sont libres de leur stratégie commerciale et de s’installer ou de quitter une zone géographique. Mais là où cela me pose problème, c’est dans la manière de le faire ; « Pour mieux vous servir et bénéficier d’un service de qualité, retrouvez-nous à Angers, Rennes, Vannes ou Paris », c’est ce qui pour résumer est inscrit sur cette vitrine. Donc pour ce groupe d’assurance, mieux vous servir est donc pour de faire au minimum 60 km ou passer par le téléphone ou le net pour gérer vos contrats.
L’affichage sur la vitrine est pour moi une sorte d’insulte aux clients, de mépris pour le territoire. Mais au final, que puis-je leur reprocher : ils ne font que suivre cette dématérialisation (déshumanisation ?) des services également mise en œuvre par le service public. Souvenez-vous il n’y a pas si longtemps, il y avait une administration à Saumur qui s’appelait Sous-Préfecture et qui dans un même lieu nous permettait de récupérer nos cartes grises, nos permis de conduire, …
Il ne faut pas être fermer aux nouvelles technologies de la communication qui peuvent nous apporter il faut le reconnaitre beaucoup de facilités. Mais vers quelle société nous dirigeons-nous quand secteur privé et service public oublient dans leur stratégie le seul point essentiel, l’être humain."
Article du 18 septembre 2018 I Catégorie : Vie de la cité