Environ 200 Chinonais se sont rassemblés ce lundi 19 novembre vers midi pour manifester leur crainte de voir le jeune Ivoirien Thomas Koudite expulsé. Une crainte rapidement atténuée par la révélation du véritable motif de convocation de la vedette du jour, liée à sa future adoption.
Forte mobilisation à Chinon pour l’avenir d’un jeune ivoirien étudiant au lycée François Rabelais. Suite à sa convocation pour lundi matin, de nombreux lycéens et manifestants de la ville se sont réunis devant la gendarmerie de Chinon pour faire face à sa potentielle expulsion. Celui pour qui tant de personnes se sont rassemblées, arrivé en France en 2017, ne risquait finalement pas un retour en Côte d’Ivoire.
Thomas Koudite déjà très intégré en un an à Chinon
Arrivé en France l’an dernier, Thomas Koudite s’est rapidement fait une place dans le Chinonais. Âgé de 17 ans, il est scolarisé au lycée François Rabelais en classe de première. Il occupe également le poste d’attaquant à l’Avoine Olympique Chinon-Cinais et a déjà inscrit quelques réalisations. Notamment grâce à l’accueil d’Alain et Sylvie Richard, d’ailleurs désireux d’adopter le jeune Thomas, pour qui les années ivoiriennes n’ont pas été très aisées.
Un élan de soutien manifeste
Ils étaient plus de deux cents ce lundi 19 place Jeanne d’Arc à Chinon pour soutenir Thomas Koudite, alors convoqué à 9h30 à la gendarmerie. Les manifestants ne comprenaient pas uniquement des lycéens, les Chinonais se sont déplacés pour exprimer leur crainte quant à la possible expulsion du jeune ivoirien de 17 ans. Les cris des manifestants scandant « Thomas on est là ! » ont résonné fort à la fin l’entrevue de Thomas Koudite avec les gendarmes, peu après midi. Pourtant, la préfète avait déjà mis les choses au clair dans la matinée en affirmant que l’élève du lycée François Rabelais était connu des services de préfecture.
Une convocation liée au processus d’adoption
La préfète d’Indre-et-Loire Corinne Orzechowski, en rappelant la connaissance de Thomas des services de préfecture, a précisé qu’il était donc impossible d’affirmer que des procédures d’expulsion allaient viser Thomas Koudite. Cette convocation est uniquement liée au processus judiciaire d’adoption. Le jeune ayant encore quelques papiers à régulariser. La préfète a d’ailleurs rappelé aux parents la possibilité d’obtenir une carte de séjour à la majorité leur futur fils auprès de la préfecture d’Indre-et-Loire.
La manifestation découlait donc d’une crainte, et non pas d’une réelle menace. Fausse alerte !
Article du 20 novembre 2018 I Catégorie : Vie de la cité