Le neveu de Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, s'est suicidé ce mercredi 21 novembre. Connu pour plusieurs vols d'avions au cours de cette année, il s'est envolé pour la dernière fois hier après avoir dérobé un avion à l'aéroclub de Marennes (Charente-Maritime). Deux avions de chasse l'ont alors forcé à se poser. Une fois posé à l'aérodrome de Loudun, il s'est donné la mort avec un fusil de chasse.
Nicolas Retailleau lors de son passage en correctionnelle devant le tribunal de Poitiers, le jeudi 30 août dernier
Le jeune homme de 20 ans devait revenir s'expliquer au tribunal correctionnel de Poitiers le 29 janvier 2019, date de la prochaine audience dans cette affaire rocambolesque (relire). Il n'y reviendra pas. Ce mercredi 21 novembre, en début d'après-midi, il a mis fin à ses jours à l'aérodrome de Loudun (Vienne), là où il avait commis son premier vol d'avions.
Un vol aussi bien rodé que les précédents
Nicolas Retailleau, neveu de l'ancien président de la région des Pays de la Loire, avait bien préparé sa sortie. Tôt le matin, ce mercredi, il a dérobé un avion à l'aéroclub de Marennes (Charente-Maritime), après avoir fait les présentations et effectué quelques repérages la veille. Une nouvelle fois au cours de l'année 2018, le jeune homme s'envole alors en toute illégalité... avant d'être repéré par le contrôle aérien. L'appareil ne répondant pas aux ordres, le contrôle aérien envoie sur-le-champ deux avions de chasse à sa rencontre, qui le contraignent à atterrir sur l'aérodrome de Loudun.
Il se donne la mort avec un fusil de chasse
« Ils l'ont contraint à se poser sur l'aérodrome de Loudun. Quand il est sorti de l'avion, il s'est donné la mort avec le fusil de chasse qu'il avait emmené », indique Michel Garrandaux, procureur de la République de Poitiers, dans les colonnes de La Nouvelle République. Un récit d'autant plus glaçant que selon les informations de France 3 Nouvelle-Aquitaine, Nicolas Retailleau a commis son acte sous les yeux des gendarmes. L'histoire de ce jeune homme, atteint de troubles psychiques, a donc pris fin ce mercredi 21 novembre 2018. Au cours de l'année, il avait déjà « emprunté » deux avions dans les aérodromes de Loudun (Vienne) et de Cholet, fin janvier 2018 (relire). Il avait ensuite usurpé l’identité d’un pilote licencié dans la région parisienne, au mois de juin dernier (relire). Il souffrait d'une pathologie mentale de bipolarité.
Article du 22 novembre 2018 I Catégorie : Vie de la cité