Mardi 2 juillet a été signé, au Dôme de Saumur, le Contrat Local d’Engagement (CLE), cadre d’une nouvelle organisation territoriale des services publics. Le but de ce document est d’améliorer l’accès aux services pour la population.
Jean-Michel Marchand président de l'Agglomération, Samuel Gesret sous-préfet de Saumur et Françoise Damas conseillère départementale ont signé le CLE
Il a été cosigné par le département de Maine-et-Loire, la préfecture et l’agglomération de Saumur et est issu du travail de ces entités avec les communes et différents opérateurs de services du territoire Saumurois. Le CLE prévoit de développer et d’organiser l’accès aux services par la population, et rendre cohérentes les actions portées. La notion de service doit ici s’entendre au sens très large, puisque ce document intègre des dimensions sociales, culturelles, économiques avec des services de gestion à la fois privée, publique ou associative. Cela peut donc aller d’une simple aide à réaliser un CV ou une démarche administrative, à une politique locale de revitalisation des centres-bourgs. Pour le Saumurois, six pôles ont été définis comme étant des bassins de vie quotidienne et structurants de la décentralisation des services : Saumur, Doué-en-Anjou, Gennes-Val-de-Loire, Longué-Jumelles, Allonnes et Montreuil-Bellay. Dans ces pôles se trouveront des centres de services, dont des Maisons de Service Au Public (MSAP), les habitants pourront y trouver les bons interlocuteurs pour les orienter ou les aider dans leurs démarches.
Trois orientations locales
Le CLE s’articule autour
de plusieurs axes et avec des enjeux différents. Tout d’abord, créer un
maillage entre les différentes structures nécessaires au quotidien de
la population. L’enjeu étant de répondre aux besoins et spécificités du
territoire, ainsi qu’à l’évolution des pratiques pour réduire les
fractures territoriales. Ensuite, structurer et multiplier les moyens
d’accès aux services et enfin conforter le niveau de services au travers
de partenariats. Concrètement cela se traduit par la formation des
agents d’accueil des centres de services, l’accompagnement des services
de mobilité solidaire ou la médiation numérique. La
création d’offres multi-services dans les commerces de proximité et le
renforcement de l’offre de soin, culturelle et sportive font également partie du projet.
Travailler de concert
La signature de ce contrat a été l’occasion d’une table ronde entre des professionnels et des élus. Des témoignages des maires de petites communes sont ainsi venus étayer les enjeux du CLE. « Je suis maire de Villebernier, et le problème pour nous c’est que nous sommes trop proches de Saumur et tous les services, commerces, activités sont aspirés » explique Christiane Pelletier maire de la commune. « Il ne faut pas tout concentrer sur les pôles, sinon nos communes deviendront des villes dortoirs », s’inquiète un autre maire. « C’est tout l’intérêt de ce contrat : il est là pour favoriser les actions collaboratives et éviter les doublons inefficaces » a répondu Armel Froger, vice-président de l’agglomération en charge de l’aménagement du territoire.
Les MSAP, acteurs majeurs de l'accès aux services
Pour tout cela il faut un lieu. Ce plan intègre donc les MSAP qui regroupent en leur sein de nombreux services et permanences : Pôle emploi, CARSAT, MSA, CPAM… Il y est également possible de se faire aider et accompagner dans des démarches administratives et e-administratives, par exemple pour les permis de conduire, cartes grises, impôts et autres. Un agent d’accueil est présent pour répondre à vos questions, vous orienter et solutionner vos problèmes. « Une grande partie des personnes qui viennent à la MSAP sont là pour des raisons informatiques. Il y a trois profils différents : ceux qui savent utiliser internet, mais n’y ont pas accès, ceux qui ont internet, mais qui ne savent pas comment l’utiliser et enfin ceux pour qui c’est la première fois, qui n’ont pas même d’adresse internet et ne connaissent en rien l’utilisation d’un ordinateur » explique Pascal Bouchard, directeur de la MSAP de Montreuil-Bellay. Chaque année, 400 personnes viennent dans son centre social pour un usage libre d’internet, souvent lié à l’emploi et 2 000 y viennent pour se faire accompagner dans les démarches. « L’objectif, c’est à terme de les rendre autonomes, avec des formations et de la médiation » conclut-il.
Article du 03 juillet 2019 I Catégorie : Vie de la cité