Nous continuons notre tour d'horizon des établissements scolaires du Saumurois à l'occasion de la rentrée des classes. Les lycées ont été cette année marqué par une forte actualité et un remaniement profond de leur fonctionnement avec la réforme des lycée. Les élèves doivent désormais choisir des spécialités plutôt qu'une filière. Une nouveauté qui entraine de nombreux changements. Mais dans l'ensemble cette rentrée s'est faite sans encombres.
Malgré des contraintes organisationnelles dues à la réforme
des lycées, la rentrée a été sereine à Duplessis-Mornay. L’établissement reçoit
cette année 911 élèves dont 45 en BTS tourisme. Il n’y a donc pas de changement
notable concernant la fréquentation du lycée. Il n’y aura pas cette année de
changements fondamentaux, mis à part le chantier de rénovation constante du
bâtiment. Notamment sur les peintures intérieures, « Le lycée est très
grand ce chantier prend donc beaucoup de temps, nous faisons cela petit à
petit. En plus, ce sont les peintures dans les lieux de passage qui sont
refaites, on ne peut donc pas les faire quand les élèves sont là, ce qui n’aide
pas à la progression des travaux » explique Virginie Mignon Proviseure
adjointe. Dans les nouveautés, le proviseur, Pascal Debonnaire arrivé pour la
rentrée 2019. L’homme a été instituteur, CPE, directeur d’école élémentaire
dans trois académies, Versailles, Poitiers et Nantes.« Auparavant, j’étais
directeur du collège Calypso à Montreuil-Bellay. C’est amusant parce que je
suis arrivé en 2015 dans les collèges pour l’année de la réforme des collèges,
et cette année j’intègre la direction d’un lycée pour la réforme des lycées »
s’étonne-t-il. De nombreux projets sont actuellement en cours de construction,
dans le domaine culturel ou de l’orientation, mais pour le moment rien n’est
concrétisé. « Nous avons été pour le moment pas mal pris par la réforme.
Et nous sommes heureux, car cela s’est bien passé, les lycéens se sont très
bien emparés de cette nouveauté. Cela leur offre plus de liberté, de diversité
pour construire leur formation. Nous n’avons refusé aucune composition de
spécialités des élèves » se félicite la direction.
Un nouveau directeur pour les Ardilliers et Sainte-Anne
Les établissements du lycée des Ardilliers et du collège
Saint-Anne accueillent à la rentrée un nouveau directeur, Thierry Maingret.
Auparavant, il était à la tête du lycée professionnel Joseph Wresinsky
d’Angers. Il y est resté durant dix ans « cela
a été une belle expérience, nous y avons fait de nombreux projets, mais après
dix ans on a envie de voir autre chose » explique-t-il. D’autant qu’il
y a travaillé sur la fusion des établissements Sainte-Marie, Saint-Serge et de
l’ITEC (institut technique des études et des carrières). « Nous avons créé une structure importante et cela a été très
chronophage. Il me semblait normal qu’une fois cela accompli quelqu’un d’autre
vienne à la direction pour y apporter autre chose. » Il est donc
désormais dans le groupe scolaire Saumurois où il dit vouloir réfléchir à
adapter la pédagogie aux élèves accueillis. « Nous
recevons de nombreux élèves, ils viennent d’horizons très différents et avec
des attentes tout aussi diverses. Nous devons donc nous adapter pour que chaque
jeune se lève avec l’envie d’aller au lycée ou au collège, parce qu’il est dans
une voie qui lui plait et où il s’épanouit » conclut-il. Le groupe
scolaire accueillera 326 élèves au collège et 490 au lycée pour cette rentrée
2019.
Lycée Sadi-Carnot-Jean-Bertin
Le Lycée Sadi-Carnot-Jean-Bertin a réussi à conserver le
même nombre d’élèves pour cette rentrée, avec un peu plus de 1230 élèves. Si l’effectif
global n’a pas évolué, sa répartition en revanche n’est pas, tout à fait, la
même selon le proviseur de l’établissement Mario Bodin : « Nous avons observé une tendance d’augmentation
de la fréquentation des filières professionnelles alors que l’enseignement
général lui a subi une légère baisse. Nous avons 576 élèves en voie générale contre
654 en professionnelle. » Et cette augmentation fait de l’établissement
l’un des plus importants, en matière de section professionnelle, du
département. Pourtant le lycée a encore la capacité d’accueillir des élèves
dans certaines sections comme les formations de technicien constructeur bois,
Bac pro service en hôtellerie, BTS Hôtellerie et technicien installation
sanitaire et thermique. Des nouveautés attendent les étudiants à la rentrée,
notamment une nouvelle option EPS de trois heures avec basket et natation et
une spécialité Numérique et Sciences informatiques. Durant tout l’été l’établissement
a été en travaux pour améliorer la sécurité avec un nouveau système incendie,
la mise en place d’un système de mise en sureté et alerte attentat ainsi que
des travaux d’amélioration de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
De l’innovation au lycée Saint-Louis Le lycée de l’institution Saint-Louis de Saumur a lui aussi
conservé ses effectifs avec 713 élèves inscrits pour la rentrée, dont certains
en BTS. « Nous avons eu de nombreuses demandes et nous en sommes très
content, cela annonce une bonne rentrée, tout du moins cela permet de commencer
l’année dans de bonnes conditions » précise la directrice de l’institut
Saint-Louis, Christine Fonteneau. L’établissement s’est lancé dans une nouvelle
manière d’enseigner tout à fait innovante, « la pédagogie collaborative ».
Chaque classe de seconde devra monter un projet pour répondre à une demande de
la direction de l’établissement. Un thème sera attribué à chaque classe et les
élèves devront s’organiser entre eux pour créer les postes nécessaires pour
mener à bien ce projet de A à Z. Par exemple, la directrice envisage de demander
à une classe de se consacrer au thème patrimoine et de gérer l’ouverture de l’établissement
lors des journées européennes du patrimoine. Les jeunes de seconde seront en
charge de l’organisation des visites, des animations et même de la venue d’un
artiste. « À l’heure actuelle, rien n’est prêt et c’est vraiment à eux de
tout créer. Le but est qu’ils découvrent leur personnalité, leur profil et ce qu’ils
sont professionnellement. S’ils se connaissent mieux il sera plus facile pour
eux de s’orienter » estime Christine Fonteneau. Quatorze professeurs ont
suivi la directrice dans cette idée inovante, qui intéresse même des chercheurs
universitaires pour étudier cette aventure pédagogique.
Article du 03 septembre 2019 I Catégorie : Vie de la cité