La construction de l'Agglo Saumur Val de Loire n'est pas encore achevée. Pour l'eau et l'assainissement, l'harmonisation du territoire est en cours. Pour les déchets, il va falloir attendre... Le cas du Douessin et Gennois, encore avec le syndicat voisin pose soucis. L'équilibre des déchetteries sur le territoire n'est pas encore parfait et le futur centre de tri commun à Angers fait peur aux élus... Le modèle économique n'est plus valable, mais l'accord a été signé...
L'agglo Saumur Val de Loire aurait bien aimé confier la gestion des déchets de l'ensemble de son territoire à la société Saumur Agglopropreté, la Société Public Locale dont elle est le principale actionnaire. Seulement voilà, Doué en Anjou et Gennes Val de Loire font partie du SMITOM et quand ces communes ont voulu démissionner du SMITOM, la Communauté de Communes Loire Layon Aubance qui est majoritaire de la structure a refusé. La situation en devient presque ubuesque, les habitants des Rosiers du Loire dont la commune a fusionné avec celle de Gennes n'ont pas accès à la déchetterie gérée par le SMITOM de l'autre côté de la Loire. Une situation qui agace les habitants obligés de venir à Saumur. "Nous sommes en train de négocier avec le SMITOM qui pour l'heure ne veut rien entendre" a expliqué le président Jean Michel Marchand. "Nous voulons trouver une solution avant le 31 décembre. Jusqu'à lors, il ne voulait rien entendre. Mais je suis certain qu'ils vont nous écouter quand on va leur rappeler que nous sommes propriétaires de la déchetterie de Gennes et propriétaires des terrains qu'ils occupent à Doué".
"Un trou dans la raquette"
C'est l'expression utilisée par le Président Jean Michel Marchand en Conseil d'Agglomération à propos de la remarque faite par un élu de la côte : "à Fontevraud, nous avons été obligés de mettre à disposition un terrain pour que soient déposés les déchets verts. Nous allons être obligés d'y mettre le feu alors que nous l'interdisons au public". Anatole Michaud, vice-président en charge des déchets s'est dit conscient de la situation : "effectivement, nous le savons et nous réfléchissons à des solutions que nous vous proposerons très prochainement."
Projet Biopole
L'ancienne usine de tri mécano-biologique Biopole, près d'Angers, va être reconvertie en centre de tri des déchets recyclables. Elle sera utilisée par les habitants de la région d'Angers, mais aussi par ceux du Saumurois et du Segréen. Le projet a été acté il y a 3 ans par les différentes Agglo... Sauf que le projet ne semble plus viable. C'est le maire de Saint Lambert des Levées, Jacky Loyeau qui a interrogé sur le sujet en assemblée : Qu'en est-il du centre de tri ? C'est un serpent de mer ou quoi ?". C'est Anatole Michaud qui a répondu sur le sujet : "le projet est cours, le délégataire doit être annoncé la semaine prochaine. Seulement la donne a changé. Nous ne savons pas ce que vont donner les directives de consigne pour les plastiques et les verres. Cela changera les volumes à trier. De plus, le cours de reprise des matières a chuté. Nous sommes en train d'étudier l'angle juridique pour ne s'engager que sur 26 000 tonnes à trier au lieu des 32 000 tonnes annoncées.". Des propos complétés par le président Marchand : "le projet est monté sur un modèle économique qui ne fonctionnera plus. Il faut être vigilant. Sinon c'est la collectivité qui va être sollicitée."
Des chiffres en hausse
Le coût du traitement des déchets (déchèterie et ramassage) est de 100 € par habitant. 226 kg/hab en 2018 ont été ramassés soit 11 274 tonnes. Le volume de verre traité est de 50k/hab soit 2 502 tonnes. Une hausse de 4.5% . 2 984 tonnes d'emballages plastiques et cartons ont été collectées. Anatole Michaud a insisté sur le fait d'être particulièrement attentif sur "la hausse du carburant et baisse des prix de reprise des matériaux et celle des aides des différents organismes". Une chose est certaine : le marché des déchets va évoluer.
Article du 18 octobre 2019 I Catégorie : Vie de la cité