Dans le cadre de leur formation, un groupe de lycéennes d'Edgar Pisani à Montreuil-Bellay, a travaillé avec des structures saumuroises pour informer les jeunes en décrochage scolaire. Un public qui n'est pas forcément facile à toucher, comme elles ont pu le constater.
Toucher les jeunes en rupture scolaire pour les informer et
les aider à trouver leur voie est un véritable enjeu et ce n’est pas chose facile.
C’est ce à quoi se sont frottées des lycéennes en Terminale Service Aux
Personnes et Aux Territoires (SAPAT) du lycée Edgar Pisani à Montreuil-Bellay.
Dans le cadre de leurs études, les étudiants ont dû proposer un projet
répondant à des besoins d’un territoire et d’un public donnés. Les jeunes
filles ont décidé de travailler sur les jeunes en décrochage scolaire dans la
région saumuroise. « Nous avons
souhaité travailler sur un projet qui concerne les jeunes de 16 à 20 ans et
plus qui sont en décrochage scolaire et qui sont perdus. Dans le Saumurois, il
y a 9% des jeunes qui sont en décrochage scolaire. Nous avons souhaité les
aider à trouver leur voie comme nous, nous avons pu trouver la nôtre »,
expliquent-elles. Pour ce faire elles ont travaillé auprès des entités qui sont
confrontées à ce public, le PIJ (point information jeunesse), la Mission Locale
et la SCOOPE. Ensemble, ils ont travaillés sur un dépliant qui recense ces
structures, qui explique leur utilité et qui permet de les localiser dans la
ville de Saumur.
"Un public difficile à toucher"
Ce mercredi 19 février, les lycéennes avaient aussi organisé,
à la SCOOPE du Chemin-vert, une animation autour de ces structures. À l’aide d’un
quiz interactif, elles ont exposé les missions de celle-ci. Les jeunes qui
étaient présents étaient tous très enthousiastes, mais malheureusement ils ne
correspondaient pas vraiment à la cible recherchée. « C’est dommage, nous sommes en présence de jeunes de 11 à 15 ans,
ils ne sont pas vraiment pleinement concernés par le sujet, même si c’est une
information qui est toujours bonne à transmettre », explique leur
professeure. Il s’agit en effet d’un public particulièrement compliqué à
toucher comme l’explique Sébastien Malécot, animateur à la SCOOPE : « Ce sont des jeunes que l’on voit
occasionnellement lors d’événements ou d’activité précises. C’est un public que
nous appelons généralement "les invisibles", et ce n’est pas pour
rien qu’ils portent ce nom. Le seul moyen de les capter c’est en organisant des
activités sportives, comme des tournois de football ou encore des animations
autour des jeux vidéo. » Selon lui, il est indispensable que les
différentes structures à même de toucher et d’aider ces jeunes se mettent en
relation lors de temps fort mêlant activités et information. Les flyers réalisés
par les lycéennes resteront présents au sein des trois structures : « L’idée est de faire vivre ces
dépliants qui permettront peut-être d’informer et de toucher quelques jeunes »,
concluent-elles.
Article du 19 février 2020 I Catégorie : Vie de la cité