Une exploitation de vaches laitières située à Courcoué, un village près de Richelieu en Indre-et-Loire, a reçu une autorisation préfectorale pour agrandir son cheptel. Une autorisation qui pourrait conduire l'exploitation à avoir une population de près de 1 000 vaches.
Une exploitation de vaches laitières située sur la commune
de Courcoué, près de Richelieu en Indre-et-Loire, a reçu l’autorisation de la
préfecture de s’agrandir. Au terme de plus d’un mois d’enquête publique, la
préfète a rendu son verdict. La ferme pourra augmenter son cheptel de 350 à 550
vaches. Cependant, la loi précise qu’à ce seuil, il est autorisé d’augmenter
ensuite le nombre d’animaux de 25%, sans autorisation supplémentaire. Ce qui
ferait monter le nombre de vaches laitières à 700, si on y ajoute les veaux et
génisses ont atteindrait ainsi le millier de bêtes. Une façon pour les
exploitants de rentabiliser leur activité.
Une autorisation qui inquiète
Cette décision inquiète bon nombre de personnes, à commencer
par les élus locaux qui se questionnent sur la destruction des routes à cause
du passage régulier des tracteurs. Des dégradations qui coûtent des dizaines de
milliers d’euros aux communes, très peu peuplées dans ce secteur et donc avec
des budgets restreints. Trois maires des communes alentour envisagent de porter
l’affaire devant les tribunaux. De nombreuses associations et professionnels se
questionnent également sur l’impact environnemental de telles installations. Des
craintes sont aussi évoquées quant à la concurrence de ces exploitations face à
d’autres plus petites et à taille humaine. Enfin, se pose aussi la question du
bien-être animal, au cœur des débats actuels.
Une installation qui répond aux normes
Pour la section d’Indre-et-Loire de la Fédération nationale des
syndicats des exploitants agricoles (FNSEA) il n’y a pas de soucis de ce côté-là.
Une longue étude a été menée par la préfecture et l’exploitation doit répondre à
des normes bien spécifiques. Selon la fédération, si le dossier a été accepté, c’est
qu’il n’est pas en dehors de ces normes. Par ailleurs, ce genre d’exploitation
ne fait que répondre à une demande des consommateurs qui souhaitent une viande
moins onéreuse. Toutefois, cela ne représente pas la majorité des productions
selon la FNSEA d’Indre-et-Loire. Quoi qu’il en soit, cette décision ne risque
pas de ralentir le vent de contestation qui souffle actuellement sur le monde
agricole.
Article du 26 février 2020 I Catégorie : Vie de la cité