Au mois de janvier, la LPO Anjou a récupéré une femelle faucon pèlerin blessée à l’aile. Après plusieurs diagnostics, il s’est avéré que l’animal avait reçu un tir de plomb de chasse. Or, le faucon pèlerin est une espèce protégée et sa chasse est interdite. L’oiseau avait dû être euthanasié, car ces blessures étaient trop graves.
En janvier 2020, une femelle de faucon pèlerin a été prise
en charge par la LPO Anjou. L’oiseau a été déposé dans une clinique vétérinaire
angevine pour un premier examen. Une fracture à l’aile droite, au niveau de
l’humérus, est constatée. Pour approfondir le diagnostic, l’oiseau est déposé
dans une autre clinique vétérinaire pour lui faire passer une radio. Au moins
deux plombs ont été trouvés dans le corps de l’oiseau, un dans une plume et un
autre responsable de la fracture à l’humérus. La cause de cette blessure a pu
être identifiée, il s’agit d’un tir illégal de fusil à plombs de chasse. L’oiseau
a été transféré au Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage-Oniris afin d’avoir
la meilleure prise en charge possible. L’ultime diagnostic a montré que la
fracture datait de plusieurs jours et que les esquilles osseuses avaient
percées la peau et que la blessure était nécrosée rendant une cicatrisation
osseuse fonctionnelle après intervention chirurgicale illusoire. L’état général
de l’animal était également altéré (perte de poids et fonte musculaire
importants, troubles digestifs). L’ensemble de ces éléments rendant impossible le
relâché de l’animal après soins et réhabilitation, a conduit les vétérinaires à
prendre la décision d’euthanasie.
Un tir interdit
« De tels actes
sont déplorables au vu du contexte de reconquête que connait le faucon pèlerin.
Si, en plus des causes naturelles de mortalité, des dérangements en période de
nidification, certains individus irresponsables tirent sur les faucons, qu’en
sera-t-il de l’avenir de l’espèce en Anjou ? Ces agissements envers des espèces
sauvages protégées sont intolérables et préoccupants, alors que la biodiversité
traverse une crise sans précédent », indique la LPO Anjou.Pour rappel, le faucon pèlerin, comme
toutes les espèces de rapaces, est protégé en France par la loi relative à la
protection de la nature. Elle interdit la destruction d’espèces protégées et
cet acte constitue un délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 150
000 euros d’amende. La LPO Anjou engage une procédure juridique contre le ou
les auteur(s) de ce délit en portant plainte auprès des services de l'Office
français de la biodiversité (police de l’environnement). La ligue souligne
également que ce genre de sauvetage arrive régulièrement.
Article du 27 février 2020 I Catégorie : Vie de la cité