Ce jeudi 5 mars 2020, le lycée Sadi-Carnot Jean-Bertin organisait pour la première fois une journée entrepreneuriale. Il s’agit d’une rencontre entre des entrepreneurs de Maine-et-Loire et les classes de Première et de Terminale STMG (sciences et technologie du management et de la gestion). Quatre classes, pour un total de 100 élèves, ont ainsi pu échanger avec ces professionnels.
La journée était organisée en deux temps distincts : le matin
les lycéens ont participé à cinq tables rondes en présence de deux
entrepreneurs à chaque fois. L’occasion pour les professionnels de partager
leurs expériences et leurs conseils. « Il
est important de démystifier l’entrepreneuriat auprès des jeunes. Cela semble
toujours difficile, réservé à des personnes ayant fait de grandes études et
autres. Je trouve essentiel de leur faire entendre qu’il n’y a pas besoin d’avoir
bac+10 pour être entrepreneur, il n’y a pas de parcours ni de profil type. Il
faut aussi parvenir à surmonter la peur de l’échec, cela arrive
malheureusement, mais il faut toujours rebondir », explique Christophe
Thomas, entrepreneur. Toujours être en questionnement, savoir avancer, être
curieux, s’ouvrir et autres et vaincre sa timidité sont aussi les conseils
donnés par les étudiants en deuxième année de BTS MUC (Management des unités
commerciales) venus échanger sur leurs expériences professionnelles. « En tant que jeune, c’est une chance
de pouvoir échanger, recevoir des conseils. Cela aide forcément lorsque l’on se
retrouve en entreprise », souligne Tom, étudiant en BTS.
Proposer et défendre
un projet
Dans l’après-midi, les élèves de STMG étaient répartis en
petits groupes, chacun devant construire un concept d’entreprise, pour ensuite
l’exposer durant trois minutes devant leurs camarades. « C’est un travail très intéressant, cela les met dans les
conditions du réel et permet de mettre en perspective tout ce qu’ils ont
entendu durant la matinée. Pour nous, c’est aussi une richesse d’apporter cet
aspect pratique et ce retour d’expérience », souligne Denis Coëdel,
enseignant. Il ajoute également, « les
élèves entendent les choses différemment lorsqu’elles sont dites par des
professionnels qui partagent leur vécu que par nous qui sommes leurs
professeurs. » Les concepts exposés par les élèves doivent répondre à
certains critères comme la faisabilité, une rapide étude financière, l’intérêt…
Ils ont ensuite procédé en fin de journée à un vote du concept le plus durable,
le plus réaliste et le plus innovant. Pour Christophe Thomas (photo ci-contre), « vous pouvez avoir la plus belle des
idées, si vous n’arrivez pas à la défendre, si vous ne la vendez pas bien, elle
ne vaut rien. C’est à vous la mettre en valeur et de la faire vivre. »
Des profils divers
« L’orientation
des jeunes n’est pas toujours très claire lorsqu’ils sont en première ou en
terminal, ils ne savent pas forcément ce qu’ils voudront faire demain, ils n’ont
pas encore eu d’expérience professionnelle. Cette journée de l’entrepreneuriat
est l’occasion de leur faire découvrir cela comme une possibilité, qu’ils sachent
ce qui existe, ensuite ce sera à eux de se construire », indique Denis
Coëdel. C’est en effet à la suite d’expériences que les projets de chacun se
précisent, comme pour Tom, Cassandra, Mariama et Simon, les étudiants en BTS.
Tous ont dû réaliser des stages, pour certains cela a été probant, pour d’autres
cela leur a permis de découvrir qu’il ne souhaitait pas continuer dans un
secteur particulier. Simon a réalisé son stage dans un magasin de jeux vidéo,
il n’est pas forcément sûr de vouloir continuer dans la vente. Mariama sait
désormais qu’elle ne veut pas travailler dans le prêt-à-porter, elle souhaite
se lancer dans des études d’attachée commerciale dans le secteur des
cosmétiques. Tom a fait son stage dans une concession automobile saumuroise, il
en retire beaucoup de positif : « J’ai
dû monter un projet de soirée événement avec une centaine de personnes. Il y a
eu des aléas, des changements de dernières minutes, il faut apprendre à composer
avec tout ça pour proposer quelque chose, c’est très enrichissant. » Cassandra
a également été ravie de son stage dans un magasin de lingerie, elle aime tout
particulièrement le conseil au client. Son projet est bien défini puisqu’elle
souhaite monter sa propre boutique de lingerie en proposant un service
différent sur lequel elle a déjà planché. En attendant, elle veut se faire la
main en exerçant dans plusieurs enseignes. « Pour
moi ces échanges avec les entrepreneurs qui ont vécu les difficultés, qui
gèrent des personnels, sont très riches. C’est une chance », confie-t-elle.
Article du 05 mars 2020 I Catégorie : Vie de la cité