Lors du premier tour des élections municipales aucun candidat ne s'était déclaré sur la commune de Courchamps dans le sud-Saumurois, peuplée d'un peu plus de 480 habitants. C'est finalement le maire sortant, qui ne souhaitait pas se représenter, qui a monté une liste durant l'entre-deux tours.
Si dans une commune du Saumurois il n’y aura de surprise
lors du second tour des élections municipales le 28 juin prochain, c’est bien à
Courchamps. En effet, dans cette commune d’un peu plus de 480 âmes, il n’y a qu’une
liste à s’être déclarée, portée par le maire sortant Jean-Pierre Antoine. Lors
du premier tour des élections en mars dernier, la commune s’était retrouvée sans
candidat (relire notre article). Face à cette carence et ne voulant pas laisser
sa commune à un sort inconnu, l’édile qui ne souhaitait pas se représenter avait
finalement constitué une liste dans l’entre-deux tour, poussé il faut l'avouer par le sous-préfet. Et Jean-Pierre Antoine de le reconnaître : « Je n’ai pas eu de mal à trouver des personnes partantes pour m’accompagner
dans cette aventure. La liste était complète 8 jours après que je me sois
déclaré candidat publiquement. » Sur les
15 sièges nécessaires au conseil de la commune, 4 anciens conseillers sont
repartis avec lui, et 8 l’ont contacté directement, les deux restants ont été
rapidement trouvés par le maire sortant qui les avait préalablement contactés. « Cela m’a fait très plaisir que la
plupart viennent vers me chercher. Ils attendaient que quelqu’un se déclare
pour prendre part à ce mandat, ils attendaient en quelque sorte un porte-flambeau. Je remercie profondément toutes ces personnes de m'avoir suivi pour ces élections »,
souligne-t-il.
Transmettre le flambeau
C’est donc finalement par amour pour sa commune et par passion
pour la vie publique et la politique au sens littéral du terme qu’il a accepté de s’embarquer dans
un troisième mandat. « Ce n’était
vraiment pas prévu, je devais reprendre mon activité professionnelle, car pour
le moment je n’ai pas assez cotisé pour la retraite, je devrais faire quelques
années supplémentaires pour compenser. Cela a donc été fait en accord avec mon
épouse qui n’était pas forcément partante », explique le candidat. Il
compte donc bien penser à l’avenir pour ce mandat et espère que parmi la liste
qui l’accompagne pour les 6 ans à venir, se trouvera un remplaçant pour prendre
à son tour le flambeau. « Il faudra
y penser à la fin du mandat pour préparer le terrain et former en quelque sorte
celui qui le voudra. La fonction de maire n’est vraiment pas chose facile. C’est
très prenant, les dossiers sont compliqués, cela prend du temps. Il ne faut pas
sacrifier sa vie de famille et sa vie professionnelle pour une commune non
plus, il faut vraiment le vouloir et aimer ça pour que cela ne soit pas que
contraintes. » Et d’ajouter : « Il
y a des moments difficiles, il faut vraiment mesurer les pour et les contre et
la charge que cela représente. »
Partant pour un siège à l’Agglo
Quoi qu’il en soit celui-ci se lance avec enthousiasme dans
un nouveau mandat. Il explique "aimer devoir comprendre le fonctionnement d’un
territoire, des lois pour faire vivre celui-ci". Et lorsqu’on demande à celui qui était présent lors du dernier conseil d'agglomération de la mandature Marchand ce jeudi 11 juin, s’il
repartira à l’agglomération, il répond : « Si on m’en fait la proposition, je serai bien évidemment
partant. Cela permet d’avoir une meilleure compréhension et une vision globale
du territoire. Il y a de nombreux enjeux qui se jouent pour les communes à l’échelle
de l’agglo. » Une mission qui n’est toutefois pas toujours chose
facile, car il convient ensuite de retranscrire les décisions au sein du
conseil et de la population. « Les
habitants ne se rendent pas toujours compte du rôle de l’agglomération et de
son importance. Il faut beaucoup de pédagogie pour leur expliquer les enjeux, car celle-ci
est souvent mise en cause ou décriée. Mais il ne faut pas oublier que l’agglomération
est composée des élus du territoire et qu’elle représente chacune des communes. En plus, bien des travaux n'auraient pu voir lieu, notamment en matière d'eau et d'assainissement ou encore de transports et de gestion des déchets si l'agglo n'existait pas. Les communes seules n'auraient pu les faire. »
Article du 12 juin 2020 I Catégorie : Politique