Un de nos lecteurs nous fait part de son animosité à l'encontre du centre hospitalier de Saumur, et notamment du service des urgences. Plutôt qu'un plâtre de quelques semaines suite à une chute, ce fut une opération d'urgence à la clinique de la main d'Angers... Son récit.
"J'ai été admis aux Urgences du CH de Saumur suite à une chute dans mon escalier. J'ai été amené par les pompiers, il était 16h. Après quelques heures et passage à la radio, l'interne revient vers moi pour me signifier « ma chance », je n'ai que deux entorses : cheville droite et poignet droit. Il revient donc me poser des attelles et me laisse repartir, sous couvert de mon père. L'interne me dit de garder 2 semaines les attelles et après tout sera OK. Aucune prescription d'anti-inflammatoires (au bout de 4h aux urgences, on m'a quand même posé une perfusion pour limiter la douleur) 15 jours après, toujours aussi mal au poignet, malgré la pose de glace fréquente et le maintien de l'attelle. J'ai même pris une assistance à domicile pour m'aider durant 10 jours, non pris en charge par ma mutuelle, n'ayant pas été hospitalisé.
Je décide de voir mon médecin traitant, comme recommandé par l'interne. Celle-ci est très sceptique quant au diagnostic, vu la forme de mon poignet et ma douleur. Elle prescrit donc une radio en urgence. Ce que j'ai fait dans la foulée au centre de radiologie Saint Louis.
Oh surprise, le médecin qui examine la radio m'annonce une cassure en de multiples endroits ! Et ne comprend pas le diagnostic des Urgences... Mon médecin traitant, averti, me prend un RDV en urgence auprès d'un chirurgien orthopédique à la Clinique de la Loire. J'y suis reçue dès le lendemain. Et ce dernier confirme le diagnostic du médecin de Saint Louis. Ce qu'il ne comprend pas, c'est que personne des Urgences n'ait demandé d'avis à un chirurgien ortho. À ce moment-là, il y aurait pu avoir intervention, soit opératoire, soit plâtre. Bref, il me prescrit un RDV avec la Clinique de la Main, car il n'interviendra aucunement 15 jours après l'accident et le constat d'un poignet en très mauvais état.
Deux jours après, je suis vue par le chirurgien d'urgence du centre de la main. Celui-ci est assez stupéfait et son diagnostic est sans appel : il faut désormais opérer et brocher, vu le délai ! Et de me signifier son agacement de « récupérer des cas saumurois »...
À peine une semaine après, je suis hospitalisée à Angers pour opération. Celle-ci, en microchirurgie ne dure pas moins d'1h15. À l'issue, je récolte quand même un arrêt de travail de 2 mois et de belles broches et autre plaque !
Je décide alors d'en savoir plus quant au diagnostic saumurois et demande au CH au non de la loi sur l'information et les libertés de récupérer les radios ainsi que le compte-rendu du médecin des urgences. Sur ce dernier, il est bien inscrit, « pas de fracture ». Lors de mon rendez-vous de contrôle 2 semaines après l'opération, je montre radios et compte-rendu au chirurgien angevin. Celui-ci me confirme, à la vue des radios, qu'il y avait bien cassure !
Aujourd'hui, je dois encore garder mon « outillage » pendant plus d'un mois avant retrait, suis contrainte à une aide-ménagère quotidienne et à une infirmière tous les deux jours, sans compter le handicap que c'est au quotidien de ne pouvoir me servir de ma main droite (en plus je suis une droitière pure souche). Si d'aucuns me recommandent de porter plainte contre le CH de Saumur (il semblerait que je ne sois pas la seule à avoir subi des erreurs de diagnostic, loin de là...), je m'y refuse, ne souhaitant m'impliquer dans un très lourd processus judiciaire. D'où ce courrier du lecteur. Je n'en veux nullement à l'interne de garde aux Urgences : D'après ce que sais, ce jour-là il était le seul médecin pour de très nombreux patients. Mon seul reproche, c'est qu'il n'ait pas demandé l'avis d'un chirurgien orthopédique au regard des radios, du moins à ce que je sais... »
La direction de l'hôpital peut me joindre par l'intermédiaire du Kiosque qui a mes coordonnées. Je tiens à leur disposition tous les éléments."
Article du 14 octobre 2020 I Catégorie : Vie de la cité