Suite à l'assassinat la semaine dernière de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège des Yvelines (Conflans-Sainte-Honorine), de nombreux hommages ont été rendus dans toutes les villes de France. Un hommage national a quant à lui eu lieu hier soir dans la cour de la Sorbonne à Paris. Le syndicat Union Locale Force Ouvrière de Saumur dénonce une instrumentalisation de ce drame. Le communiqué.
« La Confédération FO a pris toute sa place dans les initiatives et rassemblements en soutien à la famille de Samuel Paty, à ses collègues, en défense des libertés individuelles, de la liberté d’instruire, de la liberté pédagogique. L’UL FO de Saumur considère que si une journée d’hommage est nécessaire, toute instrumentalisation du crime épouvantable dont Samuel Paty a été la victime serait insoutenable pour l’ensemble des personnels. L’Union Locale FO de Saumur partage entièrement la déclaration faite par l’Union départementale FO 49 et la FNEC FP FO 49 dimanche 18 octobre lors de l’hommage rendu à Angers :
« C’est avec horreur que la Fédération de l’Enseignement et l’Union départementale Force Ouvrière de Maine et Loire ont appris vendredi l’assassinat de notre collègue, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au sein du collège Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines.
Nous condamnons ce crime odieux et apportons tout notre soutien à sa famille, à ses proches, à ses collègues, ainsi qu’aux élèves de l’établissement.
Dans toute son atrocité, la mort de Samuel Paty nous rappelle que les personnels de l’Éducation nationale sont de plus en plus exposés aux dangers qui traversent la société. Trop souvent, nombre de nos collègues se retrouvent isolés face à des pressions et à des menaces extérieures à l’école.
C’est la raison pour laquelle la fédération Force Ouvrière de l’Enseignement demande que l’administration, à tous les niveaux, appuie de manière systématique les demandes de protection fonctionnelle sollicitées par les agents. Il revient à l’employeur de tout mettre en oeuvre pour protéger et soutenir ses personnels.
Dans un contexte où les libertés individuelles sont chaque jour un peu plus remises en cause, Force Ouvrière réaffirme son attachement inconditionnel à la liberté de conscience et à la liberté d’expression, ainsi que bien entendu à la liberté syndicale.
A travers l’hommage que nous rendons aujourd’hui à notre collègue, c’est l’école de la République et l’instruction publique, fondées sur la transmission des connaissances, que nous défendons. Ce combat, c’est celui de la laïcité et des Lumières contre le dogme et l’obscurantisme.
La fédération Force Ouvrière de l’Enseignement sera donc extrêmement vigilante contre toute instrumentalisation du crime épouvantable dont Samuel Paty a été la victime.
Elle réaffirme la place indispensable de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, pilier de la République, que le président de la République entend aujourd’hui réviser au nom de la lutte contre les « séparatismes ». »
Article du 22 octobre 2020 I Catégorie : Politique