Face à une probable application du couvre-feu durant le
weekend en Maine-et-Loire, le maire de Saumur, Jackie Goulet, estime que cette
décision est légitime, mais qu’il faudra soutenir les secteurs touchés. Même son de cloche pour Michel Pattée, maire de Doué-en-Anjou, qui attend les décisions précises du gouvernement pour se positionner. Idem pour le Président de l'Olympique Football de Saumur...
Le préfet de Maine-et-Loire, René Bidal, a adressé un
courrier aux élus du territoire ce jeudi 22 octobre (relire notre article). Il y explique que la
situation épidémiologique du département est inquiétante et qu’il « ne fait désormais aucun doute, au
regard des chiffres, que notre département figurera sur la liste de ceux placés
en alerte renforcée. […] Cela va impliquer la mise en place d'un couvre-feu,
sans doute en fin de semaine. » Pour Jackie Goulet, maire de Saumur, cette
décision aura un impact considérable. « Il
faut tout d’abord attendre les annonces du Premier ministre de ce jeudi pour
être fixé. Ensuite, si cette décision est prise c’est qu’elle est justifiée et
qu’il y a une très forte montée de la contamination et des patients dans les
hôpitaux », souligne-t-il. Selon lui, « les chiffres ne sont pas bons dans le département, comme dans le
Saumurois plus particulièrement. »
« Accompagner »
les secteurs les plus touchés
Jackie Goulet estime ensuite que ce « confinement de 21h à 6h, voir pire de 19h à 6h » aura un impact sur de
nombreux secteurs comme « la
restauration, les bars, la culture, l’événementiel, le sport, les réunions
d’associations… » En cas de couvre-feu, il se verra dans l’obligation « d’annuler ou de reprogrammer une
partie de la saison culturelle » de Saumur. Les répercussions
économiques s’annoncent donc notables pour plusieurs secteurs, mais cette
décision répond à une véritable « problématique
sanitaire », poursuit l’édile. « Tout
l’enjeu sera de voir comment la société accompagnera les plus touchés par cette
décision. Je ne m’opposerai en aucun contre ce couvre-feu, mais je regarderai
comment l’accompagner », conclut-il.
La crainte d'une démobilisation des associations
Pour Michel Pattée, maire de Doué-en-Anjou, commune au calendrier culturel et associatif particulièrement riche, l’impact sera
également important : « S’il le
sera pour le tissu économique, notamment pour les restaurants et les bars déjà
fortement touchés, il y a également une crainte concernant les associations.
Nous sommes face à une année quasi blanche en termes de manifestations. J’espère
que cela ne créera pas une démobilisation durable. » Pour la commune
de Doué-en-Anjou, l’autre gros travail sera celui de la programmation
culturelle, particulièrement riche : « Nous
devrons travailler avec les services et les artistes pour recaler au mieux les
choses et nous adapter, comme nous l’avons fait jusqu’à maintenant. » Il
reste toutefois vigilant et « attend
les annonces précises du Premier ministre. » Il ne se dit toutefois
pas étonné « au vu des chiffres
inquiétants de propagation de l’épidémie. On voyait ça toujours loin de chez
nous, mais force est de constater que l’on est désormais en plein dedans. Pourtant,
on observe que bon nombre de personnes ne respectent toujours pas les gestes et
les préconisations. »
Match incertain pour les Olympiens
Ce samedi 24 octobre, les footballeurs de l'Olympique de Saumur en championnat de N3 sont censés recevoir à domicile le club de La Châtaigneraie (85) à 18h (notre article). Le président du club attend "avec impatience les annonces et les précisions du gouvernement. Pour le moment, nous sommes dans l'expectative. Si le couvre-feu débute à 21h le match sera fini, si c'est à 19h, ce sera différent. Nous devrons soit annuler et reporter, soit nous pourrions avoir une dérogation vu que l'événement est déjà calé et qu'il se déroule juste au moment des annonces. Nous attendons..." Le match pourrait également être avancé dans la journée.
Article du 22 octobre 2020 I Catégorie : Vie de la cité