Ce vendredi 13 novembre se tenait la commission permanente du Conseil régional des Pays de la Loire. Le groupe Socialiste, écologiste, radical et républicain (SERR) déplorait des propos révisionnistes des élu(e)s de l'extrême droite (Notre Tribune du 13/11). Brigitte Nédélec, conseillère régionale RN souhaite le plein respect du devoir de mémoire et répond au groupe SERR. Le ,communqiué.
"Le vendredi 13 novembre lors de la session de la Commission permanente du Conseil Régional, j’ai regretté, au cours de l’examen des rapports de la commission éducation, que dans le cadre du pacte éducatif régional, le devoir de mémoire que l’on apprend aux lycéens dans nos lycées des PDL, se cantonne aux crimes bien réels de la Shoah.
J’ai souhaité que le « tabou » des crimes communistes soit levé auprès de nos enfants, reprenant ainsi une formule utilisée dans des articles du Monde et de Libération, presse de gauche s’il en est.
J’ai alors cité deux exemples, le massacre de l’élite militaire polonaise, environ 22 000 hommes, à Katyn en 1941, longtemps attribué à l’armée allemande mais pour lequel l'URSS a reconnu en 1990 la responsabilité de sa police secrète, et la famine en Ukraine de 1932-1933, dite « Holodomor », qui fit, selon les estimations des historiens entre 2,6 et 5 millions de victimes.
La gauche représentée par Monsieur Clergeau, s’est offusquée que j’ose évoquer ces faits, qui selon Monsieur Clergeau, en tant que crimes de guerre, ne pouvaient être mis sur le même plan que la Shoah.
Je précise à Monsieur Clergeau qu’en 1932, il n’y avait pas de guerre en Ukraine.
Monsieur Clergeau allègue que j’aurais tenu des propos révisionnistes.
Je rappelle à Monsieur Clergeau que les débats du conseil régional sont enregistrés, et qu’il est donc aisé de constater que je n’ai à aucun moment remis en cause l’indispensable sensibilisation de nos enfants à l‘abomination que fut la Shoah.
Ses propos sont donc purement diffamatoires et seront traités comme tels.
De plus Monsieur Clergeau, pourtant européiste convaincu, ignore apparemment la résolution votée par le Parlement européen le 19 septembre 2019 sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe (2019/2819- RSP) sur laquelle je m’appuyais et qui, je cite : « rappelle que les régimes communistes et nazi sont responsables de massacres, de génocide, de déportations, de pertes en vies humaines et de privations de liberté d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de l’humanité, qui auront à jamais marqué le XXe siècle; rappelle que le régime nazi est coupable de ce crime abject qu’est l’Holocauste; condamne sans réserve les actes d’agression, les crimes contre l’humanité et les atteintes aux droits de l’homme à grande échelle perpétrés par les régimes totalitaires nazi, communistes et autres. »
Monsieur Clergeau ignore aussi la proclamation du Parlement européen adoptée le 23 septembre 2008 fixant la Journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme au 23 août, ainsi que la reconnaissance par le Parlement européen de l’Holodomor comme crime contre l’humanité par une résolution votée le 20 octobre 2008.
C’est donc le Parlement européen lui même qui insiste sur le fait que les crimes nazis et stalinistes doivent être évoqués ensemble car ils sont l’un et l’autre le fruit de régimes totalitaires.
J’invite donc Monsieur Clergeau à lâcher le petit bout de sa lorgnette et à faire preuve d’un peu plus de décence en considérant la valeur de toutes les vies humaines, quelles qu’elles soient."
Article du 15 novembre 2020 I Catégorie : Politique