Le commissariat de police de Saumur et le Centre Hospitalier ont signé un protocole d’accord ce lundi 16 novembre visant à renforcer la communication et le fonctionnement entre les deux instances.
Ce lundi 16 novembre 2020, le Centre Hospitalier de Saumur
et le commissariat de police de Saumur ont signé un protocole d’accord. Il s’agit
d’un partenariat édité entre deux entités qui vise à faciliter les relations et
les échanges. « Lorsque l’hôpital
appelle pour un problème de sécurité ou de violence, nous intervenons le plus
vite possible. De l’autre côté, lorsque la police vient avec une personne mise en cause,
les services hospitaliers prennent en compte la situation et s’occupent également
le plus vite possible de ce cas. De manière à ne pas bloquer les forces de l’ordre, une équipe qui est à l’hôpital avec un mis en cause est une patrouille de moins
sur le territoire », éclaire le commandant Patrick Charbonnier, responsable du commissariat de Saumur. Ce
protocole est validé pour 5 ans.
Favoriser la
communication
Depuis 2005 les ministères de la Santé et de l’Intérieur ont
décidé de faire appliquer ces protocoles localement. Il existait déjà un
protocole entre les deux structures datant de 2007. Celui-ci avait besoin d’être
« rafraîchi » et de nommer
de nouveaux référents. Il y aura en effet un référent pour chacun des deux
partenaires : « L’idée étant de
mieux communiquer, plus rapidement et plus facilement. On sait à qui s’adresser.
Cela permettra aussi de faire des débriefings pour savoir ce qui a fonctionné
ou non sur tel ou tel cas », indique le référent police. Ce dispositif
permet surtout de cadrer les choses, puisque jusqu’à maintenant, « tout fonctionne bien sur Saumur, et
ce depuis des années. » Une réunion annuelle sera également organisée,
afin de faire le bilan et d’apporter des solutions et améliorations aux
problématiques rencontrées.
Sécuriser le
personnel
« En 2005, ces
protocoles avaient été mis en place par l’Etat, afin de faire face à une vague
de violence dans les hôpitaux », indique le directeur du CH de Saumur,
Jean-Paul Quillet. « À Saumur, nous
n’avons pas de niveau de violence inquiétant, mais un désir de sécurité pour
les personnels. Cela rassure de savoir que les policiers interviendront dans
les 5 minutes. Par ailleurs, parfois la seule présence de policiers permet de
désamorcer une situation ou de calmer les esprits », poursuit-il. L’autre
intérêt pour l’hôpital, lorsque l’un des membres du personnel reçoit une menace
grave ou de mort, il a la possibilité de faire figurer sur le dépôt de plainte
l’adresse de l’hôpital ou du commissariat plutôt que la sienne. « Cela permet de le protéger et d’inciter
à déposer plainte quand cela le nécessite », souligne Jean-Paul
Quillet.
Des visites médicales
pour les gardes à vue
Les relations entre le commissariat et l’hôpital sont déjà
bonnes et fréquentes, puisque dans quasiment tous les cas de garde à vue, les
personnes rencontrent un médecin. On dénombre en moyenne 2 à 3 gardes à vue par
semaine à Saumur, les rendez-vous sont donc réguliers. « C’est particulièrement important dans les cas de violences conjugales
et intrafamiliales. Systématiquement et même sans dépôt de plainte, on envoie
les victimes à l’hôpital. Cela détermine notamment les jours d’incapacité
temporaire de travail », explique le commandant.
La vidéoprotection en
complément à l’hôpital
Si ce protocole est un moyen pour l’hôpital de renforcer la
sécurité, il a également misé sur une modernisation de son système de
surveillance. « En 2020, nous avons
investi 120 00 euros dans la vidéoprotection, afin de lutter contre les
agressions, les voitures abîmées, les fugues. Cela permet de retrouver la trace
de quelqu’un, d’avoir des indices sur la direction qu’une personne a prise… »,
explique le directeur de l’hôpital. L’établissement est aujourd’hui équipé de 21
caméras, 12 en intérieur et 9 en extérieur. « C’est
un outil supplémentaire et efficace lorsque l’on en a besoin. On va chercher l’information
si on en a besoin uniquement. Il n’y a pas quelqu’un constamment derrière. C’est
important pour la liberté des personnes, elles ne sont pas espionnées »,
rappelle Patrick Charbonnier. « Il
n’y a que deux personnes agréées pour visionner les images », complète
le directeur de l'hôpital.
Article du 16 novembre 2020 I Catégorie : Vie de la cité