De nombreuses personnalités et politiques ont affiché leur volonté de ne pas promouvoir le géant du e-commerce Amazon durant ces fêtes de fin d'années et cette période de crise où bon nombre de commerces locaux ont fermé leurs portes. C'est le cas du député de Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin qui a signé une pétition pour un "Noël sans Amazon".
Depuis quelques semaines un son de cloche se fait entendre
dans les médias et sur les réseaux sociaux. Si celui-ci est bien en lien avec
Noël, il ne s’agit pas du tintinnabulement des clochettes du Père Noël. De
nombreuses personnalités et politiques se positionnent pour un Noël sans le
géant Amazon et appel au boycott de la plateforme dans le cadre des achats de
fin d’années. Une pétition a été mise en ligne et a d’ores et déjà récolté près
de 23 000 signatures. Parmi les signataires on retrouve le député de
Maine-et-Loire Matthieu Orphelin. Dans un communiqué le groupe d’opposant à
Amazon pour les fêtes indique qu’il « existe
de nombreuses alternatives à Amazon ».
Noël sans Amazon
En signant cette tribune et cette pétition, Ils s’engagent
à trouver d’autres biais d’approvisionnement. « Cette année, nous
fêterons #NoelSansAmazon. Pour
les fêtes, nous nous engageons à n’acheter aucun cadeau sur cette plateforme. Nous
ferons sans. Sans cette entreprise prédatrice des emplois (1 emploi créé
chez Amazon, c’est entre 2,2 et 4,6 emplois détruits sur nos territoires),
prédatrice du commerce, prédatrice des terres (en comptant les entrepôts Amazon
actuellement en projet, l’entreprise occupera à elle seule 2 000 000 m2 de
terres en France, soit l’équivalent de 185 terrains de football !), prédatrice
des aides publiques, utilisatrice des infrastructures publiques sans participer
à leur financement. Sans cette entreprise qui s’exonère de ses impôts en France
et dans tant d’autres de nos voisins européens, ne paie même pas la TVA tout en
réalisant un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros rien qu’en France.
Sans cette entreprise qui dit aider les petites entreprises françaises à vendre
plus, quand elle applique une commission de 15% sur chaque vente et que les
entreprises françaises ne représentent que 4,7% des 210 000 vendeurs
enregistrés sur Amazon.fr. »
Des solutions
alternatives
« Alors, privilégions nos commerces de
proximité, ceux des centres-villes et des centres-bourgs. Le confinement
nous obligera peut-être aussi à recourir, plus que d’habitude, à des commandes en
ligne. Heureusement, il existe des solutions alternatives à Amazon, pour un
e-commerce responsable, tels des dispositifs de “click & collect” connectés
aux commerçants locaux, des plateformes locales d’achat en ligne. Il y a aussi
des entreprises qui misent sur l’économie circulaire pour proposer en ligne des
produits recyclés ou reconditionnés, à la fois moins chers et plus
responsables. Sans compter les produits d’occasion, le “Do it yourself”
(“Faites-le vous-même”), la réutilisation de matériaux usagés à des fins
d’artisanat ou de création. De quoi trouver son bonheur parmi la profusion
d’alternatives », indique le collectif.
Article du 19 novembre 2020 I Catégorie : Politique