Le président de la République l'a annoncé dans son allocution du mardi 24 novembre, les bars et restaurants pourront rouvrir seulement à partir du 20 janvier, si la situation sanitaire le permet. Une annonce qui ne surprend pas les restaurateurs, mais qui continue de saper leur moral, déjà en berne. Pourtant malgré l'incertitude certains continuent de s'adapter, à l'image d'Anthony Vaillant, chef du restaurant l'Essentiel à Saumur.
Si les commerces qui étaient jusqu’à maintenant jugés comme « non
essentiels » vont pouvoir reprendre du service dès ce samedi 28 novembre
(notre article), les restaurateurs et bars devront quant à eux encore
attendre. Une nouvelle reçu comme « un
nouveau coup de massue » pour Anthony Vaillant, Chef et gérant du
restaurant l’Essentiel et vice-président du club des restaurateurs du
Saumurois. Si la nouvelle a été un coup dur, elle n’était pas pour autant
totalement surprenante pour le chef : « Moi
comme beaucoup de confrères, on s’attendait à ne pas pouvoir rouvrir de sitôt,
mais cela n’est pas facile pour autant. On a un peu de tristesse de pas pouvoir
ouvrir, pour nous en cuisine comme pour nos salariés en salle. »
« On s’est adapté depuis le 15 mars »
Il faudra encore
attendre « deux longs mois qui
viennent s’ajouter aux autres » avant de pouvoir « peut-être » rouvrir. « En effet, si le président a donné la date du 20 janvier, il a
été très clair sur le fait que cela dépendrait de l’évolution sanitaire. Il n’y
a donc aucune certitude de pouvoir ouvrir à cette date et honnêtement je n’y
crois pas. Il faudra voir qu’elle est la situation 15 jours après que les gens
se soient tous retrouvés pour les fêtes. Mais cela a le mérite de donner un
objectif, qui est certes lointain et quoi qu’il arrive on serait prêt à ouvrir
à cette date », témoigne Anthony Vaillant. Les restaurateurs devront
une fois encore s’adapter comme ils l’on fait jusqu’à maintenant. « Depuis le 15 mars nous n’avons fait
que ça, on a fermé quand il le fallait, puis ouvert, puis il y a eu le
couvre-feu, il a aussi fallu mettre en place des protocoles sanitaires stricts
et tout ça en 24h à chaque fois. »
La vente à emporter
pour se remettre le pied à l’étrier
Si le moral est un peu en berne, le restaurateur reste « fort et motivé » et reprend
du service derrière ses fourneaux. Il est retourné derrière ses fourneaux la
semaine dernière, à l’occasion des un an de l’Essentiel. Il a mis en place de
la vente à emporter. « On a bien
travaillé et cela fait un bien fou de retrouver les clients et de cuisiner à
nouveau. » il prévoit également de mettre en place une carte pour les
fêtes de fin d’année : « On
servira à emporter les clients et ils dégusteront nos plats chez eux, mais
comme au restaurant. » L’Essentiel a également mis en place des
partenariats avec les hôteliers saumurois. « La
situation est complexe pour eux aussi. Ils n’ont pas l’interdiction d’ouvrir, mais
les clients ne courent pas les rues. Ils ont cependant quelques commerciaux qui
continuent de travailler. On a donc mis en place des plats à emporter avec
certains hôtels. La solidarité est particulièrement importante en cette
période. »
Un approvisionnement
local
Les doux fumets se dégagent donc de nouveau des cuisines du
restaurant avec des produits plus que jamais locaux et de saison. « Pour ce qui est de l’approvisionnement,
nous n’avons pas rencontré de difficulté comme lors du premier confinement où
tout était à l’arrêt. De plus, j’ai la chance de me fournir auprès de producteurs
locaux. C’est plus restreint, mais aussi plus direct. Cela demande une autre
organisation, il faut adapter les menus en fonction de ce qu’ils nous proposent. »
Article du 25 novembre 2020 I Catégorie : Vie de la cité