L'ensemble des conseillers de Dénezé-sous-Doué, regroupant pourtant deux listes, ont demandé la démission du maire lors de la dernière séance du conseil municipal ce lundi 30 novembre 2020. Celui-ci a répondu favorablement à la demande des élus.
Nouveau rebondissement au sein du conseil municipal de
Dénezé-sous-Doué lors du dernier conseil du 30 novembre. L’ensemble des élus a
demandé la démission du maire, Thierry Morisset. Cette demande est née de "différends entre les conseillers et le maire", selon le sous-préfet de Saumur, Samuel Gesret. Ils dénoncent des "manquements en ce qui concerne la gestion de la
commune". Le groupe d’élus a indiqué qu’ils notifieraient cette demande au préfet
dès ce mardi 1er décembre. À l’unanimité, ils ont voté pour la
démission du 1er magistrat. De son côté, l’édile a accepté cette
volonté, mais a stipulé que s’il laissait son siège de maire, il comptait bien
rester au conseil municipal. Il a également indiqué qu’il enverrait sa
démission au préfet dès le lendemain (soit ce mardi 1er décembre
2020). C’est en effet à ce dernier d’accepter la demande. Ensuite, le conseil
devra se réunir pour procéder de nouveau à l’élection d’un nouveau maire et des
adjoints.
Un climat tendu
Cette demande ne semble pas avoir surpris le maire de
Dénezé-sous-Doué. En effet, depuis quelques temps, les conditions d’exercice de
ce mandat semblaient tendues. Pour rappel des faits, lors des dernières
élections, la maire sortante, Isabelle Taillecours n’avait pas souhaité refaire
de mandat. La liste sortante avait obtenu 4 sièges. La liste « Dénezé
2020 » en avait obtenu 6 sur les 11 que doit compter le conseil. Un
deuxième tour avait donc eu lieu le 28 juin et avait profité à la liste
sortante, offrant un cinquième siège à celle-ci. C’est Thierry Morrisset,
de la liste majoritaire qui avait ensuite été élu maire de la commune. Au cours
du mois d’octobre, le conseil avait fait parler de lui, lorsque le premier
adjoint, Thomas Beaucourt, avait refusé de porter le masque durant une séance
du conseil. Celui-ci avait été démis de ses fonctions. Les élus de l’opposition
avaient quant à eux demander son éviction du conseil. Une autre conseillère en
soutien à l’adjoint avait indiqué vouloir démissionner de ce mandat. Elle n’a
finalement jamais fait parvenir de lettre de démission.
Demande d’annulation
de l’élection
L’élection municipale avait également été mise en danger à
cause d’un recours déposé par un candidat de la liste « Dénezé
2020 », pourtant sortie vainqueur de l’élection, qui n’avait pas été élue.
Il reprochait que la séance d’installation du conseil et du vote des élus qui
s’était déroulé à huis clos. Mais le tribunal administratif de Nantes n’avait
pas jugé la situation problématique au vu de la situation sanitaire et avait
alors débouté la demande (relire notre article).
Demande au préfet
Contacté
par la rédaction, le sous-préfet de Saumur, Samuel Gesret, indique que ni lui
ni le préfet de Maine-et-Loire n'a pour le moment reçu de lettre de démission.
Il détaille le processus : "Le maire à la
possibilité ou non d'accepter la demande des conseillers, car celui-ci a été
démocratiquement élu. S'il accepte, il doit envoyer sa demande au préfet qui a
ensuite 1 mois pour y répondre. L'idée est de s'assurer que cette demande est
mûrement réfléchie et qu'il ne s'agit pas d'une décision prise sur un coup de
tête. Les différends sont récurrents au sein des conseils. Le préfet peut
ensuite soit accepter ou non cette démission. En cas de refus, le maire pourra
renouveler une nouvelle fois sa demande. Cette démission peut avoir plusieurs
conséquences. S'il démissionne seulement de sa fonction de maire, la 1ere
adjointe sera la maire par intérim et organisera de nouvelles élections en
interne au sein du conseil. S'il démissionne également du conseil, il faudra
organiser de nouvelles élections municipales dans les trois mois. Il faut en
effet que le conseil comporte les 11 conseillers pour élire le maire."
Article du 01 décembre 2020 I Catégorie : Politique