À Dénezé-sous-Doué, Thierry Morrisset, chef de file de la liste Dénezé 2020, a été élu maire de la commune cette année en remplacement d'Isabelle Taillecours. Néanmoins, cette élection n'aura pas débouché sur le calme attendu, et c'est désormais un quasi-climat de "guerre" qui règne désormais entre le maire et ses élus, qu'ils soient partis avec l'ancienne ou de la nouvelle liste.
Comme nous l'indiquions dans cet article, paru au début du mois de décembre, le conseil municipal appelle à la démission du maire Thierry Morrisset. Cependant, des élus vont désormais plus loin que cela. Certains d'entre eux ont récemment appelé à créer "une situation de blocage complet, au détriment des habitants de la commune", ceux-ci jugeant que "les pressions psychologiques (ndlr : exercées sur le maire) n'étaient pas suffisantes." Le maire de la commune regrette alors cette situation, et s'avoue en position de faiblesse sur certains points : "Le comité des fêtes exerce ici tous les pouvoirs. Nous ne pouvons même plus jouir de certains biens qu'ils nous ont confisqués".
"Un coup de pied dans la fourmilière"
Thierry Morrisset explique sa vision de la situation : "En arrivant, j'ai donné un coup de pied dans la fourmilière, car je portais une vraie volonté de changement. Mon programme est d'agir pour dynamiser la commune, et je ne m'arrêterai pas parce que certains refusent le changement. Néanmoins, pour l'instant, on m'empêche d'exercer certaines de mes missions de rénovation, alors que rien n'était fait avant. Il y a notamment dans ma commune une commission de travaux qui ne fait rien, mais nous empêche de faire. En effet, ces gens font primer leurs intérêts personnels sur l'intérêt collectif. C'est Dallas-sous-Doué ici !"
Pas de démission à venir pour le maire
Le maire poursuit : "Ils veulent me pousser à démissionner, mais je ne le ferai pas. J'ai le soutien du sous-préfet, du préfet, de la communauté d'agglomération et du maire de Doué-en-Anjou, j'ai le droit avec moi. S'ils veulent vraiment que je parte, ils n'ont qu'à démissionner, et alors nous referons une élection à laquelle je suis prêt à participer avec une nouvelle liste." Il accuse aussi ses adversaires : "Ils sont prêts à tous les coups bas, et parlent notamment de pression psychologique, mais je tiendrai et me tiens prêt à réfuter toutes leurs accusations. On m'accuse de faire primer mes intérêts personnels, alors que je n'en ai pas ! Ils m'attaquent même sur des choses qui sont plus basses encore... C'est pourquoi, j'ai porté plainte ce lundi contre certains d'entre eux pour diffamation." En attendant de voir ce qui pourrait se passer, le maire continue néanmoins de travailler. "Je ne vais pas m'arrêter pour cela, la commune doit tourner. Par exemple, nous sommes en train de faire installer un chauffe-eau dans l'école pour que les enfants puissent se laver les mains à l'eau chaude, et nous sommes en réflexion à propos du cimetière."
En tout cas, avec cette plainte et les recours qui sont déposés auprès de la sous-préfecture de la part du conseil municipal, cette affaire n'est pas prête de s'arrêter là. Suite en 2021 des histoires de "Dallas-sous-Doué" ?
Article du 22 décembre 2020 I Catégorie : Politique