Vendredi dernier, à la nuit tombée, Hazina, une jeune femelle rhinocéros noire a rejoint le Bioparc de Doué-la-Fontaine.
Hazina, 3 ans et demi, est arrivée du Zoo de Chester en
Angleterre, dans le cadre du programme d’élevage européen du rhinocéros noir,
une espèce classée en danger critique d’extinction par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Son transfert
au Bioparc, programmé depuis plus d’un an et reporté à de multiples reprises en
raison des confinements successifs, a enfin eu lieu la semaine dernière et
s’est bien déroulé malgré les ultimes complications frontalières liées au
Brexit annoncé. Fatiguée à son arrivée, Hazina se repose dans son bâtiment et
découvrira son environnement extérieur la semaine prochaine. Elle sera mise en
contact avec Tisa et Djaoul d’ici plusieurs semaines, lorsqu’elle aura pris ses
marques dans son nouveau territoire. Avec l’arrivée de cette femelle, le
Bioparc consolide pour les années à venir son groupe reproducteur composé
désormais d’un jeune mâle et de deux femelles et espère obtenir une naissance à
moyen terme. Un évènement rarissime puisque sur les 12 derniers mois, seuls 3
rhinocéros noirs ont vu le jour dans le cadre du programme d’élevage européen.
Une reproduction au Bioparc dans les prochaines années reste plus que jamais un
enjeu majeur pour la conservation de l’espèce.
Un reportage
exceptionnel
Les coulisses de ce transport hors-normes seront à découvrir
samedi 26 décembre à 20h30 sur France 2 dans un reportage exceptionnel consacré
au Bioparc. L’émission « 20h30 le samedi » présentée par Laurent Delahousse
reviendra sur l’histoire du zoo, ses racines, ses valeurs, ses projets.
La population sauvage
en légère augmentation
Selon l’UICN, le nombre de rhinocéros noirs dans la nature
connait une légère augmentation, principalement grâce aux actions de
conservation sur le terrain, aux efforts d’application des lois et aux mesures
de gestion des populations de rhinocéros. 40% des rhinocéros noirs sont
aujourd’hui conservés sur des terres privées ou gérées par des communautés
assumant des coûts très importants liés à la sécurité. En effet, le braconnage
pour le commerce illégal de la corne de rhinocéros est encore aujourd’hui la
principale menace pesant sur l’espèce.
Le Bioparc soutient
l’ONG « Save the Rhino » en Namibie
L’ONG namibienne « Save the Rhino Trust » qui opère sous
mandat gouvernemental, a été créée en 1982 pour surveiller et protéger l’unique
population de rhinocéros noirs de la région désertique de Kunene, d’une superficie
de 25 000 km². En effet, en moins de 20 ans dans cette région, 95% de la
population de rhinocéros a été décimée, l’un des déclins les plus
catastrophique jamais documenté. En soutenant la population et en travaillant à
ses côtés, en organisant des patrouilles anti-braconnage à travers toute la
zone, « Save the Rhino » a joué un rôle crucial dans la réduction drastique du
braconnage atteignant même zéro incident durant plus de deux ans. Malheureusement
en 2020, deux rhinocéros ont été braconnés pour la première fois depuis 2017.
En cause, la pandémie de COVID-19 provoquant la réduction du nombre
d’excursions touristiques qui passent habituellement par la zone de répartition
du rhinocéros noir et signalent tout comportement suspect. Afin de contribuer à la stabilisation et à
l’augmentation du nombre de rhinocéros noirs dans la région de Kunene, le
Bioparc versera 3000 € en 2021 à l’ONG « Save The Rhino ».
Article du 23 décembre 2020 I Catégorie : Vie de la cité