Le mardi 12 janvier 2020, la députée LR de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, Anne-Laure Blin, a écrit avec une vingtaine d'autres députés au Ministre de l'économie, Bruno Lemaire, afin d'alerter sur la situation des producteurs d'escargots. Deux se trouvent notamment dans cette circonscription.
Au mois de novembre dernier, Anne-Laure Blin, député de la 3ème circonscription
de Maine-et-Loire, avait été sensibilisée par les héliciculteurs (400 en France
– 3 dans le Maine-et-Loire dont 2 dans la 3ème circonscription)
de sa circonscription sur les difficultés auxquelles ils devaient faire
face : des conditions météorologiques difficiles depuis plusieurs années,
la crise sanitaire avec la suppression des foires et des marchés, ainsi que la
fermeture administrative des restaurants, engendrant une perte de
commercialisation. Elle avait alors interpellé le Ministre de l’Economie, Bruno
Le Maire pour lui demander des mesures en faveur de ces producteurs. Face à
l’absence de réponse, elle a décidé de lui adresser un nouveau courrier,
collectif désormais, avec une vingtaine de ses collègues. « J’ai deux
héliciculteurs dans ma circonscription : à Mouliherne et à
Cornillé-les-Caves. J’ai pu découvrir leur exploitation et c’est véritablement
une filière d’excellence française qui fait la fierté de notre gastronomie à
travers le monde. Nos producteurs sont déjà fortement concurrencés par
les pays de l’Est et aujourd’hui l’Etat n’y accorde aucun égard. Il est indispensable
de nous mobiliser pour que l’Etat prenne en compte leurs demandes car sinon
demain, nous n’aurons tout bonnement plus aucun producteur sur notre territoire.
Il y a urgence à agir », indique Anne-Laure Blin.
Le courrier
« Au mois de
novembre dernier, j’attirais vitre attention sur les importantes difficultés
que connaît la filière française de l’héliciculture. Nous vous interpellons
aujourd’hui collectivement car ce sont 400 héliciculteurs français qui sont en
activité au travers de notre territoire et qui souffrent de l’absence totale de
soutien de la part de l’Etat. Aux trois
dernières années, qui ont fortement éprouvé notre filière hélicicole, il faut
maintenant ajouter la crise sanitaire qui les frappe de plein fouet.
L’année 2020 qui vient
de s’écouler a créé un déficit de commercialisation dû à la suppression des
foires et des marchés, mais aussi dû à la fermeture administrative des restaurants. Alors
que les fêtes de Noël représentent habituellement une part importante des
ventes d’escargots dans notre production hélicicole (environ deux tiers de la
production française qui sont consommés au mois de décembre), l’annonce récente
de la fermeture des restaurants jusqu’au minimum le milieu du mois prochains
vient encore aggraver leur situation et ne laisse rien présager de bon pour l’année
2021.
Cette filière agricole
est une filière d’excellence française qui fait la fierté de notre gastronomie
à travers le monde. Malheureusement, alors que la concurrence des pays de l’Est
est déjà accrue, ce sont beaucoup de nos héliciculteurs qui se questionnent sur
leur capacité à assurer la pérennité de leur activité. Il y a aujourd’hui
urgence à soutenir notre filière hélicicole et à envisager de la rendre
éligible au dispositif d’aides, au même titre que les produits d’autres
filières agricoles. Cette reconnaissance permettrait notamment de débloquer des
situations quant à l’étude des dossiers par les organismes bancaires. »
Article du 14 janvier 2021 I Catégorie : Vie de la cité